IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

L'autohébergement, c'est quoi ?

Grande question. Ça fait un moment que je pense à m'y mettre totalement, et j'ai donc bien étudié la chose : avantages, inconvénients… D'ailleurs, par le passé, j'ai lancé de petits projets hébergés chez moi.

16 commentaires Donner une note à l´article (5).

Article lu   fois.

L'auteur

Profil Pro

Liens sociaux

Viadeo Twitter Facebook Share on Google+   

I. Internet : un réseau « acentré »

À l'origine, du moins. Le principe, par opposition au minitel où les connexions se faisaient principalement entre un client et un serveur (pas les serveurs entre eux, et encore moins les clients), c'est que toute machine connectée soit accessible à tout le monde via un réseau maillé. Ainsi, en cas de défaillance d'un serveur ou d'une connexion, le contenu restait accessible, en empruntant un autre chemin sur la « toile ». Cela confère au réseau une excellente résistance aux pannes.

Malheureusement, de grosses entreprises ont pris la mauvaise habitude de centraliser une grosse partie des contenus. Imaginez que YouTube, Gmail, Facebook… subissent une panne. Les contenus hébergés seraient cette fois réellement indisponibles !

Et puis… une fois vos contenus à vous (mails, photos…) gentiment stockés sans contrepartie financière sur les serveurs de ces entreprises… que deviennent-ils, ces contenus ?! Qui peut se targuer de savoir ce que Facebook fait de vos données ? Sont-elles revendues ? Utilisées ? Cela laisse des boulevards libres pour mettre en place un fichage, une surveillance, ou pire…

On peut citer d'autres exemples qui prouvent que la décentralisation est une bonne chose : il devient alors difficile de bloquer/censurer une portion d'Internet, et les organisations/gouvernements se trouvent dans l'impossibilité de contrôler ce réseau. L'Internet est né neutre, et doit le rester.

Voilà où nous en sommes : des firmes qui recentralisent les échanges vers des plates-formes géantes leur appartenant. Ce n'est ni dans l'esprit d'Internet ni dans l'intérêt des utilisateurs.

II. L'autohébergement est arrivé…

Pourquoi s'autohéberger ? Quelques bonnes raisons :

  • vos données sont chez vous, sous votre contrôle. Vous voulez supprimer une photo ? Vous pouvez, avec l'assurance qu'elle ne restera pas en « sommeil » pendant quelques années ou éventuellement revendue ;
  • c'est moins compliqué qu'il n'y parait. Alors oui, ça demande un premier investissement (temps, énergie, argent). Mais il y a des distributions Linux « clés en main » très bien fichues. Même une nana peut le faire, et pourtant… (féministes de passage, flagellez-moi, c'était volontaire) ;
  • y-a tout plein de gens qui le font, et qui sont prêts à vous aider et/ou vous dépanner en cas de soucis ! (@Zilkos est volontaire) ;
  • vous ne passerez pas 35 min avec la hotline de la mandarine sans résultats : la « Miam Box » n'a pas de hotline, votre serveur non plus. C'est vous ;
  • si un gros prestataire est en rade, vous rirez au nez et à la barbe (le cas échéant) des utilisateurs médusés ;
  • si votre serveur est en panne, vous êtes le seul affecté (éventuellement la famille et amis hébergés gracieusement) ;
  • vous contribuez directement à l'indépendance du net, et à la liberté d'expression ;
  • si ça vous intéresse un tant soit peu, vous trouverez ça fun.

Si on pousse le modèle un peu loin, on peut presque résoudre le problème des pannes.

Bah oui : trouvez un pote qui veut faire comme vous. Vous utiliserez probablement un certain nombre de services en commun. Il existe des scripts de sauvegarde qui vous permettent de « cloner » votre petit serveur sur un autre. En cas d'indisponibilité du serveur principal, ce serait le serveur de votre ami qui prendrait le relais (via les enregistrements DNS, MX, etc.) Ça se fait très facilement, au moins pour les services qui supportent mal les pannes (mails par exemple). Pour que les deux serveurs soient inaccessibles en même temps, il faudrait y mettre de la bonne volonté.

III. Lancez-vous !

Comme vous le voyez, il est relativement aisé de faire un énorme pied de nez aux monopoles de certaines boîtes-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, ainsi qu'aux trois contraintes citées en introduction.

Alors prenez le train en marche, procurez-vous un plug-computer pour commencer (ou un petit PC d'occas, pourquoi pas un EeePC, les Intel Atom ne sont pas complètement moisis et bouffent pas trop, et y a moyen d'avoir une interface graphique pour le début). Ça va vous coûter maxi 200 € : mettons 150 € pour la machine, 15 € pour un nom de domaine à l'année, un peu d'électricité, et un accès Internet que vous payez déjà quoi qu'il en soit. Choisissez ensuite une distribution Linux adaptée à vos besoins ! Debian reste souvent la base, et des communautés l'ont parfois adaptée pour vous rendre la vie plus facile. Citons :

Et pour parfaire la chose : quelques liens et références utiles, pour la défense de la neutralité du Net, et pour la mise en place d'un serveur perso :

Bon courage à vous si vous vous lancez, n'hésitez pas à demander conseil ici !

Vous avez aimé ce tutoriel ? Alors partagez-le en cliquant sur les boutons suivants : Viadeo Twitter Facebook Share on Google+   

Licence Creative Commons
Le contenu de cet article est rédigé par Maxime Auvy et est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 3.0 non transposé.
Les logos Developpez.com, en-tête, pied de page, css, et look & feel de l'article sont Copyright © 2013 Developpez.com.